Magazines dits féminins, publicités, vitrines, supports audiovisuels, discours de médecins et ex-médecins sans scrupules, élucubrations de couturiers surmédiatisés, névrotiques et grossophobes, les exhortations à la minceur sont omniprésentes dans notre société.
Ce qui m’ennuie avec ce climat obsessionnel de la minceur, c’est qu’il détourne ses victimes de l’essentiel. Si une part non négligeable de mon énergie est tournée vers mon poids ou mon apparence, par définition, cette énergie n’est plus disponible pour autre chose.
Scoop ! La minceur, on s’en fout !
Que vous soyez maigrissime, opulente, menue, filiforme, obusière ou dans la médiane, peu importe. Pourquoi ? parce que ce n’est tout simplement pas ce qui vous définit. Que vous fassiez X kilos de plus ou X kilos de moins n’a en réalité aucune importance.
Il appartient à chacune d’aimer son corps, c'est-à-dire son partenaire de vie au quotidien inconditionnellement, qu’il ressemble de près ou de loin aux canons des magazines dont l’objectif est de nous vendre des régimes/programmes nutritionnels/crèmes/autres cosmétiques/sacs/vêtements.
Comme le résumait bien cette campagne The Body Shop, 3 milliards de femmes ne sont pas des tops models, seules 8 le sont. Il y a tant de façons d’être une femme, ne nous laissons pas enfermer dans un stéréotype.
Le climat ambiant de minceur à toutes les sauces pose problème à plusieurs points de vue.
Cela revient à réduire les femmes à deux choses : à leur apparence et à des porte-monnaie sur pattes.
Tout d’abord, à leur apparence, et à la recherche d’une apparence très normée ce qui correspond à un double mouvement d’assujettissement, le message induit est : 1/ les femmes sont des êtres futiles et 2 / les femmes sont là pour être agréables à regarder. Non et non. Ne cautionnons pas ces idées.
Ensuite, dans ce système, les femmes sont vues comme des porte-monnaie sur pattes. Peu importe le mal-être induit par toutes les injonctions régimières, peu importe la haine de soi, peu importe les troubles du comportement alimentaires induits, peu importe la santé de millions de femmes mise en péril, l’important c’est qu’elles consomment des substituts de repas/barres protéinées/comprimés induisant des diarrhées/des pèse-personnes/des abonnements à des programmes de palper rouler, de plateformes vibrantes…
Refusons tout cela.
Refuser d’obéir au diktat de la minceur, c’est gagner du temps, de l’énergie et de l’argent pour ce qui vous tient à cœur, quoi que ce soit.
Une femme c’est avant tout un cœur et un cerveau. Les femmes sont des êtres humains capables d’agir sur le monde avant d’être des cibles marketing.
"Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde". Gandhi
Lectures recommandées :
Mangez en paix, de Gérard Apfeldorfer
Beauté Fatale, de Mona Chollet
>> FemininBio partage le point de vue de Stéphanie, c'est la raison pour laquelle, il y a quelques années, revoltés par les regimes infantilisants et frustrants, nous avons créé un programme pour changer ses habitudes alimentaires (en partenariat avec Laurence Salomon et le Dr Lylian Le Goff.)
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