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Ballonnements : ne pas confondre intolérance au gluten et carence en amylase

La carence en amylase source de ballonnements
Oemine
Dr Paul Dupont
Dr Paul Dupont
Mis à jour le 25 février 2021
Maux de ventre, troubles digestifs, fatigue... Vous soupçonnez une intolérance au gluten ? Et si ces problèmes venaient d'un déficit en amylase ?

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Beaucoup de personnes se plaignent d’avoir des ballonnements ou de mal digérer. Elles pensent alors, car on en parle beaucoup, avoir une intolérance au gluten. En fait elles ont tout simplement une carence en amylase. Ce qu’elles digèrent mal, ce n’est pas le gluten mais plutôt tout ce qui contient beaucoup d’amidon et de féculents : c’est-à-dire les céréales (blé, maïs) les légumineuses (pois, lentilles, haricots) et les autres aliments riches en féculents (pomme de terre,  patate douce).

Les troubles d'un deficit en amylase

L’amylase est une enzyme sécrétée par les glandes salivaires et par le pancréas. Elle est activée par leurs sucs alcalins, contenant diverses autres enzymes qui favorisent elles aussi la digestion.
La carence en amylase s’accompagne de nombreux troubles, parmi lesquels : maux de tête, courbatures, fatigue, malaises et vertiges. Certaines formes de fibromyalgies peuvent lui être imputées. Enfin sa carence favorise les allergies : l’amylase stabilise en effet les cellules qui sécrètent l’histamine (c’est la sécrétion d’histamine qui déclenche les phénomènes allergiques respiratoires, digestifs ou cutanés).  L’amylase se comporte au niveau buccal et intestinal comme un antihistaminique. Beaucoup de personnes souffrant de rhinite ou d’autres phénomènes allergiques ont donc en fait une carence en amylase.

La cause du déficit en amylase vient de la surconsommation d’aliments contenant de l’amidon, et notamment de pain blanc. C’est en particulier ce qui épuise leurs  réserves d’amylase. Mais aussi du fait que le pain blanc contient près de 15% des protéines inhibitrices de l’amylase. L’excès de produits laitiers peut également être en cause ; car le lait animal est bien souvent pauvre en amylase, contrairement au lait maternel.

Donc si vous souffrez de ballonnements, avant d’accuser le gluten posez-vous la question de savoir si vous ne manquez pas d’amylase ? Et plutôt que de supprimer quoi que ce soit dans l’alimentation ou de parler d’allergie, ou encore de prendre un antihistaminique, il vaut donc mieux dans un premier temps lutter contre la déficience en cet enzyme.

Comment favoriser l’amylase ?

Il faut stimuler la sécrétion de l’amylase salivaire. Pour cela il est nécessaire de s’habituer à mieux insaliver les aliments en les gardant suffisamment longtemps en bouche. On crée ainsi un phénomène réflexe qui augmente la sécrétion de salive qui contient l’amylase. Manger trop vite et goulûment perturbe cette sécrétion. Il est rare que les personnes qui mangent vite, parlent en mangeant et avalent de l’air n’aient pas ensuite des ballonnements.

Quelques compléments utiles en cas de carence en amylase

L’orge germée : l’orge germée et les germes de  céréales en général, contiennent de l’amylase ; c’est d’ailleurs dans l’orge germée que deux chimistes français, Payen et Persoz, ont découvert cette enzyme. Puis trois ans plus tard, ils l’ont mise en évidence dans la salive. On peut conseiller  lors des deux repas des compléments à base d’orge germée et d’anis.

Le sélénium : il est important car il intervient dans la synthèse et la sécrétion de l’amylase. Sa carence peut donc entraîner un déficit d’amylase. Une cure de sélénium peut  augmenter sensiblement la sécrétion des enzymes pancréatiques, et elle protège les sécrétions salivaires.  Il vaut mieux choisir du sélénium organique, comme par exemple de la levure séléniée (d’autant que la levure favorise également la sécrétion d’amylase). On peut faire par exemple une cure de levure séléniée.

Un régime et deux plantes utiles pour remplacer l’amylase !

En attendant que l’organisme puisse régénérer son taux d’amylase, il est bon de faire des régimes d’épargne en féculents, légumineuses et en amidon. Pour cela favoriser des repas moins riches en amidon. On peut par exemple privilégier le riz plutôt que le pain. Ne pas trop le faire cuire pour ne pas libérer trop d’amidon, et choisir un riz moins riche en amidon comme le riz basmati.

Enfin les plantes dites carminatives sont bénéfiques car elles aident les sécrétions digestives. Le cumin, le carvi, la coriandre, l’anis sous forme de graines peuvent être ajoutés aux plats cuisinés pour aider à les digérer.

Deux plantes peuvent également être conseillées sous forme d’hydro-alcoolat.

La livèche : Levisticum officinalis HATM, car elle favorise les sécrétions digestives enzymatiques. On peut conseiller la prise de 50 gouttes dans un verre d’eau lors des deux repas.

La nigelle : Nigella sativa HATM, notamment dans les terrains allergiques, car elle favorise non seulement l’amylase mais également lutte contre les excès d’histamine. 50 gouttes après les deux repas dans un verre d’eau.

Cet article est sponsorisé par Oemine

 

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