En février dernier lors de la publication du très critiqué rapport de l'Afssa, l'Association Santé Environnement France, qui réunit plus de 2 500 professionnels de santé en France, avait souligné l'urgence de mettre en place un principe de précaution afin de protéger les personnes les plus vulnérables, notamment les femmes enceintes et les bébés.
L'ASEF est donc favorable à la décision du Sénat visant l'interdiction de la commercialisation des biberons contenant du Bisphénol A - une substance considérée comme reprotoxique et potentiellement cancérigène. "En tant que médecins de terrains, nous sommes quotidiennement sollicités par des parents inquiets, et ce à juste titre, qui nous demandent ce qu'ils doivent faire. Depuis de nombreuses années, nous appelons à prendre quelques précautions simples pour les mamans, notamment préférer l'utilisation de biberons en verre incassable ou en plastique sans BPA , mais seules celles qui sont sensibilisées s'intéressent à cela. L'interdiction est plus égalitaire, elle permet de ne plus faire de différence entre les bébés des mamans sensibilisées et les bébés de celles qui ne le sont pas" explique le Dr Patrice Halimi, Chirurgien-Pédiatre et Secrétaire Général de l'ASEF.
Aujourd'hui, les Etats-Unis ou encore le Canada reconnaissent la toxicité du Bisphénol A. S'il est vrai que des recherches sur sa toxicité sont en cours et qu'il subsiste encore un doute, mieux vaut appliquer le principe de précaution surtout pour les nourrissons. Le temps nécessaire aux recherches scientifiques ne doit pas nuire aux populations comme ce fut le cas notamment avec l'amiante.
Boutique FemininBio