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Tampons et serviettes : solutions alternatives

Mis à jour le 25 février 2021

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Aujourd’hui, en France, seize millions de femmes de 13 à plus de 50 ans utilisent en moyenne 280 protections jetables par an (10 000 à 15 000 dans une vie), un marché de 359 millions d’euros (chiffres 2003). Résultat, des tonnes de déchets souvent évacués par les toilettes. Sans compter les emballages et les applicateurs. Par ailleurs, tampons et serviettes sont utilisés abusivement par les jeunes, en dehors des périodes de règles. Une occultation croissante du sang et des sécrétions féminines : publicités télévisées présentant du sang « bleu », suppression des règles avec une nouvelle pilule… Comment se réconcilier avec ce corps qui saigne?  
Les protections jetables internes (tampons) sont apparues aux États-Unis dans les années 1930, le premier Tampax date de 1936. Il faudra attendre 1951 pour les voir arriver en France et 1960 pour la serviette périodique à usage unique. En 1980, se produit la première alerte sanitaire concernant les tampons : le syndrome du choc toxique (SCT), une maladie rare, grave, voire mortelle due à des toxines liées à la prolifération d’un staphylocoque doré. Cette pathologie a été associée à l’utilisation des tampons même si ce n’était pas la seule cause. Cela a conduit les industriels à indiquer des précautions d’utilisation, en particulier de ne pas garder un tampon plus de huit heures, ce qui est encore beaucoup trop.
En 1995, seconde alerte, à la dioxine cette fois : le processus de blanchiment au chlore laissait des traces de dioxine potentiellement cancérigène dans les tampons et les serviettes. Les protections jetables sont fabriquées à partir de coton, de rayonne ou des deux mélangés. La rayonne, autrefois fabriquée à partir de fibre de cellulose a longtemps été traitée au chlore. Ce blanchiment est désormais obtenu à l’aide de procédés à l’oxygène (totalement sans chlore). Cela permet aux fabricants d’assurer qu’il n’existe plus aucun danger et aux médecins de les suivre sur cette voie. Connaissant le nombre important de protections utilisées par les femmes tout au long de leur vie, le principe de précaution aurait dû s’imposer.
Aujourd’hui, la quantité massive de pesticides dispersée sur les cultures de coton et l’utilisation de produits synthétiques dans la composition des tampons et des serviettes devraient retenir l’attention.
À quand plus de considération de la santé intime des femmes ?
Les solutions naturelles
Les tampons et les serviettes en Coton Biologique de Natracare à base de coton certifié 100 % biologique, sont les seules protections de ce genre sur le marché. Ils ne sont pas blanchis au chlore et ne contiennent ni ingrédients synthétiques, telle que la rayonne désormais totalement artificielle, ni additifs chimiques. Le risque d’une exposition directe aux résidus de pesticides chimiques et de traitements utilisés pour la culture du coton traditionnel est donc absent. Le coût de ces produits est supérieur mais c’est une façon d’investir dans sa santé. Le problème des déchets demeure mais au moins ils sont biodégradables.

Les serviettes lavables, qui heureusement ne ressemblent pas à celles des années 1950, ont du succès auprès des femmes qui se soucient d’écologie. Ergonomiques, elles sont équipées de pressions ou de velcro. Proposées en différentes tailles, elles sont pour la plupart en coton ou en chanvre. Pour l’entretien, c’est moins facile. Il faut les rincer à l’eau froide avant de les mettre à la machine à laver car l’eau chaude cuit le sang, laissant des tâches indélibiles. Une contrainte que certaines femmes acceptent facilement mais qui semble moins évidente pour d’autres (Internet : www.lunapads. com).
En décembre 2006, une lectrice d’Alternative Santé nous écrivait à propos de la Mooncup. « Il s’agit d’une petite coupe en silicone hypoallergénique qui recueille le sang menstruel. On l’insère dans le vagin, on la place sur le col de l’utérus où elle tient par un effet de ventouse. Il n’y a donc aucun risque de fuite. Il suffit de la vider et de la rincer plusieurs fois par jour, et de la faire bouillir pour la stériliser à la fin des règles. Sa contenance permet de tenir plus longtemps qu’avec une serviette ou un tampon. Elle peut durer jusqu’à 10 ans. » De plus en plus de boutiques diététiques la proposent. On peut aussi la commander en ligne (www.maman-nature.com). Disponibles en deux tailles, les modèles sont munis d’une tige qui permet de les retirer facilement. Cette dernière peut être coupée à la longueur souhaitée. Ce produit est anglais (www. mooncup.com), il existe aussi la coupe menstruelle américaine (www.divacup. com), enfin, la pionnière en latex ou en silicone (www.actesante.fr). Les femmes qui les utilisent évoquent souvent un nouveau rapport à leur corps. Il faut effectivement apprendre à poser et à enlever la coupe. Cela implique de se familiariser avec son vagin, une réappropriation corporelle en quelque sorte. Les sportives utilisent depuis longtemps sans problème la softcup (www.softcup.com) ; à usage unique, donc plus chère…
Conseils d’alternative santé :

Des tampons soigneurs
Bérengère Arnal-Schnebelen, gynécologue phytothérapeute à Bordeaux s’intéresse à Florgynal, un nouveau tampon, protecteur et régulateur de la flore vaginale (vendu en pharmacie), et déjà utilisé dans les pays scandinaves. Il contient des lactobacilles naturels qui rééquilibrent la flore, reconstituant l’état physiologique naturel du vagin. Il est destiné aux femmes qui présentent des pertes ou irritations vaginales.
Il y a trente ans, en cas de mycoses à répétition, les groupes santé femmes préconisaient de se placer du yaourt (composé de lactobacilles) dans le vagin pour le réensemencer. « Ces tampons sont donc intéressants à utiliser en complément d’un traitement sur quatre à six cycles selon les cas. Par ailleurs, il est important de rappeler aux femmes que la toilette intime ne doit être ni une désinfection ni un décapage. Elle doit être essentiellement externe, réalisée à la main sans utiliser de gant, véritable réservoir à germes. On peut prévoir, à la rigueur, une irrigation à l’eau tiède à la fin des règles ».
Conseils identiques de Rina Nissim, naturopathe Suisse, qui  s’inquiète même des conséquences sur la santé de la nouvelle mode qui consiste à s’épiler :
« Les poils formaient une sorte de coussinet qui facilitait la circulation d’air et évitait le contact direct avec serviettes, protège-slips, etc. »

Précautions d’utilisation :
1. Ne pas utiliser de tampons ou de serviettes en dehors des règles afin de préserver la flore protectrice vaginale qui aide à lutter contre les germes pathogènes.
2. Se laver les mains avant d’insérer ou d’enlever un tampon, ou la coupe menstruelle.
3. Changer de tampon toutes les trois à quatre heures ; la nuit, utiliser de préférence la coupe ou des serviettes.
4. Alterner tampons et serviettes hygiéniques.
5. Utiliser des tampons au taux d’absorbance le plus faible.
6. En cas d’infection sexuellement transmissible (IST), surtout ne pas utiliser de tampon.
7. Les éviter absolument en fin de règles, car ils absorbent aussi les sécrétions du vagin.
8. Ne jeter surtout pas les protections jetables, tampons et serviettes, dans les toilettes.    
  

Cet article est tiré du n° 348 d’Alternative Santé -comprendre pour agir- Le mensuel de défense et d’information des consommateurs de soins médicaux.


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Alternative Santé - M. Laganier

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