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Comprendre son chat : les erreurs à ne pas faire

10 erreurs à ne pas commettre avec son chat
"Mieux comprendre son chat, c’est mieux l’aimer et c’est le sésame d’une vie harmonieuse et heureuse entre lui et vous"
Jonas Vincent / unsplash
Dr Laetitia Barlerin
Mis à jour le 28 juillet 2022

Désopilants, imprévisibles, étonnants, fascinants ou inquiétants, les comportements des chats ne nous laissent pas indifférents. Au mieux, ils interrogent, au pire, ils sont mal interprétés. Or les chats nous parlent, et il suffit de se mettre un instant dans la peau d’un félin et de penser comme lui, pour mieux le comprendre. On commence donc par l’interprétation classique mais erronée, soit ce que « vous pensez », pour aller vers la vérité, soit ce qu’« il pense ».


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Depuis près de dix mille ans, ils vivent à nos côtés. Aujourd’hui, ils sont devenus les compagnons préférés des Français, devançant largement les chiens, et pourtant... Pourtant, qui les connaît bien ? Qui les comprend vraiment ? Mon expérience de vétérinaire mais aussi d’experte en comportement animal, notamment dans des émissions radio ou télé, m’a convaincue d’une chose : les chats sont des grands incompris. Oui, même celui qui partage votre vie et ronronne en ce moment sur vos genoux. Ils n’ont de secrets que de ceux que l’on ne veut pas voir ou entendre et ils ont tellement de choses à nous dire ! Mon vœu serait que ces erreurs vous éclaire sur votre petit compagnon, que votre regard sur lui change et qu’il en devienne encore plus fascinant. Mieux comprendre son chat, c’est mieux l’aimer et c’est le sésame d’une vie harmonieuse et heureuse entre lui et vous.

1. Lui donner du lait comme boisson

Le chat et son bol de lait... Une image d’Épinal. Pourtant la plupart des chats digèrent mal le lait de vache ou plutôt son lactose, le sucre du lait. Une question de lactase, l’enzyme qui dégrade le lactose : au sevrage, quand le chaton passe d’une alimentation lactée à une alimentation solide, le taux de lactases chute dans le tube digestif. Or, mal digéré, le lait fermente dans l’intestin et provoque ballonnements et diarrhée. À choisir, mieux vaut lui donner le « lait pour chat » du commerce, pauvre en lactose, en considérant qu’il s’agit d’une friandise, riche en calories qui ne peut se substituer à l’eau.

2. Lui donner seulement 2 repas par jour

Le chat est un grignoteur né et a besoin d’une quinzaine de mini-repas par jour. Dans la nature, il chasse des petites proies et doit en chasser entre 10 et 15 fois par 24 heures pour répondre à ses besoins nutritionnels. Ne lui donner qu’un repas matin et soir le pousse à chasser ou à visiter les gamelles des voisins. Et s’il ne sort pas, la frustration alimentaire associée à l’impossibilité de chasser le rendra anxieux et agressif.

3. Penser qu’il est indépendant et n’a besoin que de sa gamelle et sa litière pour vivre

Le chat souffre de sa réputation d’animal indépendant et opportuniste. Indépendant ne veut pas dire asocial, sinon il n’aurait pas été domestiqué. Opportuniste, il l’est quand il chasse ce qui se présente, mais cela ne veut pas dire qu’il est juste intéressé par le gîte et le couvert chez l’humain! Il a besoin d’interactions sociales et de présence humaine, sinon il dépérit... ou va se trouver un autre foyer.

4. Le punir

La punition physique ou morale est encore plus délétère chez une espèce sensible comme le chat que chez le chien. Au mieux, il associe l’expérience désagréable non pas à sa bêtise mais à vous, ce qui le pousse à être sur ses gardes en votre présence et à vous éviter. Au pire, il est traumatisé et devient anxieux et agressif.

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5. Ne pas le faire vacciner s’il ne sort pas

Même au chaud à la maison, il n’est pas à l’abri de certaines maladies conta- gieuses. Comme le typhus, dont le virus, très résistant dans l’environnement, peut être transmis indirectement par le chien de la maison – qui, lui, sort –, ou vous. Le chat peut aussi porter en lui depuis son enfance des microbes qui se « réveillent » lors d’une baisse de forme et des défenses immunitaires : c’est le cas du coryza. Enfin, il peut être amené dans sa vie à côtoyer d’autres chats lors de vacances, d’un séjour en pension... Pour un chat d’appartement, le protocole vaccinal est généralement allégé (rappels tous les 3 ans seulement).

6. Penser qu’il doit se reproduire au moins une fois dans sa vie

Quelle idée anthropomorphique ! Les chattes et les chats ne souffrent pas de ne pas avoir de descendance : le mâle n’élève jamais ses chatons et la femelle ne sait pas ce qu’est d’en avoir avant sa première portée. Celle-ci n’est ni utile ni nécessaire pour sa santé physique ou morale. Une telle idée reçue favorise la prolifération des chats, les abandons de chatons, les refuges saturés et les euthanasies. Les associations de protection animale peuvent en témoigner !

7. Le laisser sortir la nuit

Le chat est un chasseur crépusculaire et instinctivement il demande à sortir la nuit, moment favorable pour débusquer les petits rongeurs. C’est aussi la nuit que les Don Juan sont les plus actifs et qu’ils battent la campagne en recherche de partenaires, et qu’ils se battent tout court entre eux. Mais c’est aussi la nuit qu’ont lieu le plus d’accidents mortels de la route. Les voitures roulent plus vite et ne distinguent les félins imprudents dans l’obscurité qu’au tout dernier moment... Le garder à la maison vous permet de dormir l’esprit tranquille.

8. Ne pas aménager son environnement en 3 dimensions

Le chat est un animal qui a un besoin viscéral de prendre de la hauteur. Arboricole, il aime se percher, pour se sécuriser et observer à loisir son environnement. Quand il vit dans un milieu clos (appartement), il est capital de lui trouver et lui aménager des refuges en hauteur, ce qui permet aussi d’augmenter son espace de vie. Arbre à chat géant, étagères, meubles hauts, tablettes en escalier... Révélez-lui vos talents de décorateur.

9. Imposer le contact physique

Le chat aime tout sauf la contrainte. Il est un prédateur mais, ne l’oubliez pas, aussi une proie dans la nature. Ce double statut explique pourquoi il se sent facilement piégé. Ainsi peu de chats aiment être pris dans les bras pour un câlin forcé. Ils se débattent, griffent pour s’en échapper. La règle est de toujours le laisser venir à vous et non l’inverse. Vous pouvez l’encourager en l’appelant tendrement. Un chat que l’on sollicite trop devient tendu en présence d’humains et finit par les fuir.

10. Ne pas l’éduquer

On parle beaucoup de l’éducation du chiot, beaucoup moins de celle du chaton. Pourtant on se doit de poursuivre l’éducation débutée par sa mère et de lui apprendre certaines règles pour une cohabitation harmonieuse. La première des choses à lui apprendre est à se contrôler et à contrôler sa morsure et ses griffes. On lui apprend à ne pas saccager le canapé, ni les fils électriques, ni les plantes. On éduque son palais avec des aliments aux textures et saveurs variées. Et on lui apprend à être un chat sociable et non sauvage en le mettant en contact tôt avec des personnes et des animaux-amis différents.

Notre experte

Laetitia Barlerin est docteur vétérinaire, journaliste et animatrice de radio. Elle est l'auteur de l'ouvrage Chats, tout ce qu'ils essaient de nous dire paru aux Editions Albin Michel dont est extrait cet article.

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