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Rangement

Bien ranger mes placards de cuisine pour éviter le gaspillage

On peut par exemple imaginer un plateau à côté du coin cuisson qui contiendrait la bouteille d'huile, le sel et les autres condiments
Ôna Maiocco
Ôna Maiocco
Mis à jour le 25 novembre 2022

"Votre vraie vie commence après avoir mis en ordre votre maison", telle est la promesse de la coach en rangement Marie Kondo. Et si vous commenciez par mettre de l'ordre dans vos placards ? En plus de libérer de l'espace dans votre cuisine, vous ferez le vide dans votre tête ! Coaching en 5 étapes avec Ôna Maiocco.


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En cette période de rentrée, organisation de placard rime avec amélioration du quotidien. Si comme moi, vous aimez avoir toujours sous la main les bons ingrédients pour cuisiner sain, simple et rapide, suivez le guide !

1 - ON FAIT DE LA PLACE

Marre des placards qui débordent de denrées périmées et de paquets presque vides ? Lasse de ne jamais retrouver ce que vous cherchez parmi les vivres entassés ? Il est temps de faire un peu de vide et de ménage. Cette première étape est la plus importante.

En théorie : 

Pour y voir plus clair il faut se séparer de ce qui est inutile ou périmé. Et comme jeter, c’est dommage, surtout quand il s’agit de nourriture, on peut facilement envisager de préparer un petit carton avec des choses à manger vite, et un autre avec des choses à donner.

Le premier contiendra des produits de longue conservation dont la date est passée ou bientôt passée, ou ceux dont il reste "trois miettes" et qu’il faudrait finir rapidement pour y voir plus clair. On mettra ces denrées au menu de la prochaine quinzaine, via des grandes salades de légumineuses, des mueslis aux fruits secs et des cookies multifarines. Il faut envisager cette opération comme quelque chose de ludique, sans se focaliser sur le résultat (qui sera délicieux avec un peu de chance !) mais plutôt sur l’objectif : ne pas gaspiller, ne pas laisser traîner, faire de la place dans la cuisine pour avoir l’esprit léger !

Attention, je ne vous incite pas à consommer des produits périmés, simplement à vous interroger devant un ingrédient avec la mention "à consommer de préférence avant". Si son aspect et son odeur semblent normaux et s’il contient très peu d’eau (légume ou fruit sec, farine, céréale, etc.), il est probablement encore délicieux au goût et absolument sans danger pour la santé même si sa date est passée. C’est le mot "de préférence" qui fait la différence.

Votre second petit carton contiendra les denrées à donner. Faciles à repérer, ce sont celles que vous n’arrivez pas à intégrer à votre tambouille quotidienne, pour diverses raisons : le produit exotique ramené d’un voyage, la céréale que "personne n’aime à la maison" ou la farine un peu rare dont vous ne savez que faire… Il y a certainement un ami curieux ou un voisin à qui cela fera plaisir.

En pratique :

Il faut une bonne heure devant soi, un peu plus si vous avez de grands placards et/ou une famille nombreuse. On s’équipera de petits cartons ou de grands sacs, puis on videra entièrement ses placards afin de retirer dans un premier temps les produits précités.

Les autres, ceux que l’on garde, seront regroupés en attendant par "grande famille" (voir étape 2) dans les cartons ou les sacs avant de les remettre en (meilleure) place.

On termine par un bon petit coup d’aspirateur ou de balayette afin de retirer toutes les miettes puis d’éponge imbibée d’eau chaude mélangée avec du vinaigre blanc en égale proportion. On sèche ensuite avec un torchon propre.

Dernière étape préventive mais cruciale si vous avez déjà eu la malchance d’être confronté aux mites alimentaires : placer sur chaque niveau de vos placards des branches de menthe poivrée séchée et/ou des petits ramequins avec 2 cuillères à soupe de clous de girofle. On déposera aussi sur un petit morceau de bois (non verni et non traité) ou une pierre ponce, quelques gouttes d’huile essentielle de lavande ou de menthe poivrée. Je favorise ces deux huiles essentielles car elles sont parmi les moins coûteuses et protègent également des fourmis, des mouches et des araignées, en plus de soigner divers maux (mais c’est une autre histoire !).

Votre placard est désormais tout vide et tout propre, place maintenant à la réorganisation.

2 - ON (RÉ)-ORGANISE

En théorie : 

Il vous faut pouvoir trouver ce que vous cherchez et accéder facilement aux vivres dont vous vous servez quotidiennement.

En pratique : 

Ma technique est de regrouper les aliments en suivant ces pistes. A vous de voir ce qui est le plus pertinent en fonction de votre espace et de vos habitudes : vous pouvez combiner sans problème ces façon de regrouper.

  • Ranger par grande famille : céréales entières ensemble, flocons ensemble, légumineuses ensemble, thés et infusions ensemble, etc. C’est simple et efficace. Pour ne pas être tenté de remettre du bazar (et discipliner les habitants de la maisonnée !) on peut indiquer les zones dédiées à chaque grande famille grâce à des étiquettes collées sur la tranche des étagères. Cela aide aussi à s’acclimater au nouvel ordre, avant que les bons réflexes ne s’installent petit à petit.
  • Regrouper par thématique : quand on n’a pas assez de denrées pour former une grande famille, autant regrouper par thématique culinaire. Quelques suggestions : le coin dessert avec le chocolat, l’extrait de vanille, le pot de cannelle, les sachets poudre à lever et les écorces d’orange confites… Le coin petit-déjeuner avec votre thé du matin ou votre café, le sirop d’agave, le pot de muesli et vos fruits secs, par exemple.
  • Disposer dans l’espace : les produits utilisés quotidiennement doivent être à portée de main tandis que les "stocks" si vous en avez (voir étape 3) doivent être placés de façon à ce qu’ils ne vous gênent pas.

Exemple de produits quotidiens : une ou deux huiles, quelques condiments, le sel, le ou les sucrants, les denrées du petit-déjeuner, les ingrédients du goûter des enfants.

On peut par exemple imaginer un plateau à côté du coin cuisson qui contiendrait la bouteille d’huile, le sel et les autres condiments (herbes, épices qui vous utilisez très souvent) tandis que la petite étagère au-dessus de l’évier peut servir pour disposer les éléments du petit-déjeuner, bols et théière inclus.

Exemple de produits "du stock" : le lait de riz acheté en pack, les confitures au format familial et les paquets de céréales ou de sucre pas encore entamés.

Il faut les placer le plus près possible du sol car ils sont souvent lourds, dans des placards fermés si possible pour ne pas qu’ils encombrent visuellement l’espace. Si vous avez un garage ou une pièce qui sert de garde-manger, c’est l’idéal ! Dans nos petits espaces citadins, ce peut être sous l’évier ou dans un carton placé en bas de la penderie. Il doit rester ouvert afin qu’on puisse contrôler le stock facilement, en un coup d’œil.

3 - ON PROTÈGE

En théorie

Petit aparté sur le conditionnement de vos vivres. Pour ma part, j’ai décidé de ne pas laisser un produit dans son paquet ouvert. Après avoir testé quelques solutions, et expérimenté le problème des mites alimentaires, je conseille les bocaux en verre pour stocker vos denrées.

Les mites très motivées peuvent pondre au niveau du couvercle, mais si l’ouverture des bocaux et la vis des couvercles sont nettoyés deux fois par an au vinaigre blanc, on évite bien des mauvaises surprises. Et de toute façon, vous avez déjà placé quelques répulsifs bien utiles donc vous devriez être tranquilles !

En pratique :

J’ai choisi les bocaux en verre d’une part parce que cela permet de leur donner une seconde vie très utile, et d’autre part parce que je me méfie de tous les contenants plastiques, qui ne sont pas neutres chimiquement. Si vous achetez comme moi vos produits secs en vrac dans des sachets en papier, vous pouvez néanmoins les laisser dans ces sachets puis les stocker à plusieurs dans des grandes boîtes en plastiques transparentes (mais sans bisphénol A) avec couvercle hermétique. Je trouve néanmoins que les bocaux en verre ont l’avantage d’être plus esthétiques et de laisser parfaitement voir leur contenu. 

Pour info, la plupart des huiles devraient être conservées au frais, à l’exception de l’huile d’olive qui est rapidement utilisée, si vous la choisissez pour la cuisson.

Il va de soi, enfin, que votre lieu de stockage doit être sec, propre et si possible à l’abri de la lumière. C’est le cas en général pour la plupart des placards domestiques. Attention toutefois aux sources d’humidité ponctuelles comme la proximité d’un évier, d’un lave-linge ou lave-vaisselle, qui peuvent envoyer de la vapeur d’eau sur vos paquets de sucre, de sel et autres vivres qui n’aiment pas trop l’eau.


4 - ON FAIT DES ACHATS RAISONNÉS

En théorie

Un placard propre et bien organisé ne suffit pas : il faut qu’il le reste. Pour cela, je conseille la prudence et la parcimonie dans les achats. Cela est utile pour le porte-monnaie, contre le gaspillage et aussi contre les mites ! En ce qui concerne ces dernières, moins vous aurez de paquets ouverts et variés, moins elles trouveront agréable de s’installer dans votre cuisine.

L’idée est d’identifier par familles d’ingrédients ceux que vous savez cuisiner de plusieurs façons et qui plaisent à toute la famille. Ce sont ceux-là qu’il faut acheter en premier, et dont vous pouvez éventuellement faire des réserves (mais pas trop !). Pour tout le reste, posez-vous la question avant d’acheter : Est-ce que je sais cuisiner cet ingrédient (ou est-ce que je vais facilement trouver l’info et le temps pour le tester) ? Est-ce qu’on aime tous ça ? Est-ce que ça va partir vite (c’est-à-dire ne pas rester plus de 6 mois sans que personne n’y touche) ?

Ne vous brimez pas, bien entendu, restez curieux et ouvert, mais faites bien la distinction entre un achat de base qui vient compléter harmonieusement un placard durable et un achat coup de cœur ou découverte qui devra nécessairement avoir lieu moins souvent.

Pour rappel, le placard, c’est la base, c’est ce qui tient ! La variété peut y exister selon vos goûts et vos besoins, mais ce seront principalement les fruits et légumes frais et de saison qui apporteront à vos repas toutes les variations dont les yeux et les papilles ont besoin.

En pratique :

  • Pour chaque famille d’ingrédients, définir vos "ingrédients de base minimum" selon vos goûts, vos besoins et votre façon de cuisiner. En faire une liste. 
  • Faire un point stock avant de partir faire les courses pour être sûr de n’acheter que ce qui manque. Cette liste doit comprendre au minimum 50% d’ingrédients précités. Le reste étant les produits frais ou préparés (biscuits, etc).
  • Définir une fréquence raisonnable pour vos achats découverte ou coup de cœur.
  • Bien vous questionner (ou questionner le vendeur en magasin bio) sur les produits que vous connaissez moins bien avant de les acheter.
  • Acheter en vrac, c’est toujours plus pratique et plus écologique.
  • Remplir les bocaux au retour des courses et replacer les sachets en papier dans le caddie ou le panier.
  • Vous voilà fin prêt(e) pour affronter la rentrée avec votre placard durable !

L'experte : Ôna Maiocco est auteur et créatrice culinaire. Elle est la fondatrice de l’atelier Super Naturelle , premier atelier de cuisine bio, végétale et locavore à Paris 18e.

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