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Interview

Estelle Lefébure: l'interview intérieure de la sirène à la femme lumière

Estelle Lefébure, une personnalité profonde et engagée
© Karel Balas
Anne Ghesquière
Anne Ghesquière
Mis à jour le 25 février 2021
On connaît d’Estelle ses yeux azur et ses courbes parfaites. On connaît beaucoup moins l'être de lumière qui se cache dans ce corps de sirène. Profondément humaine, en chemin vers une autre conscience, elle lève le voile sur ce qui la fait vibrer et ce qui lui donne l'énergie d'avancer.

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Cet article a été publié dans le magazine FemininBio #17 juin-juillet 2018

C'est au détour d'un voyage en train qu'Estelle Lefébure nous accorde un moment. Nous nous attendions à un échange agréable, nous avons découvert une personnalité profonde et engagée. Une rencontre hors du temps, suspendue, que nous nous réjouissons de partager avec vous.

Votre philosophie de vie est "One Life". Racontez-nous.

Et bien c’est très simple, c’est “profitons de chaque instant, soyons dans la pleine présence”. Même si l’on croit à la réincarnation, ce qui est mon cas, je souhaite profiter au mieux de cette vie-là.

“One life” signifie également que nous sommes UNE personne, présente sur Terre pour apprendre à se connaître jour après jour. Vieillir est d’ailleurs à mon sens une très belle chose.
Chaque année qui passe est l’occasion d’apprendre sur nous pour devenir le meilleur de nous-mêmes.

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Vous dites que c’est votre troisième grossesse, tardive, à 44 ans, qui vous a fait franchir un nouveau seuil évolutif...

Je me trouvais déjà dans une recherche personnelle, et sur l’être humain plus généralement.
Ma troisième grossesse m’a effectivement aidée à aller plus vite encore.
J’ai réalisé que j’avais une certaine maturité et je trouvais que cet enfant allait m’apporter encore plus de pouvoir et permettre de connaître encore plus profondément l’être que je suis.

A lire sur FemininBio: La méthode Orahe d'Estelle
Vous semblez d'ailleurs très maternante. Est-ce inné ou nécessaire dans un monde plus artificiel ?

Merci, c’est une belle qualité que vous m’attribuez. J’ai toujours eu ce côté aimant car je trouve la vie tellement plus belle et riche de sens quand on donne de l’amour. C’est certainement comme cela qu’on en reçoit aussi.
La maternité m’a appris le don et le partage.

Vous entretenez un rapport très fort à la nature, d’où vous vient-il ?

Je suis très attachée à mes racines normandes. J’aime ma région, j’aime la France qui est un pays magnifique.
Dès que possible je retourne dans ma campagne, l’endroit où je me ressource. J’y puise une énergie incroyable et je me décharge de ce dont je souhaite me libérer. J’ai la chance d’y avoir une maison de famille, qui constitue mon ancrage et mon point de repère même en ayant eu la chance de vivre sur d’autres continents.

Cette connexion à la nature, je l’ai entretenue depuis l’enfance, en respectant mon environnement et en éduquant mes enfants à cela, même si leur génération n’a malheureusement plus d’autre choix. Il y a cette citation connue qui dit : "Rappelons-nous que nous sommes locataires de la Terre, pas propriétaires."

Vous avez transmis cela à vos enfants ?

J’ai appris à mes enfants à apprécier ce que la nature nous offre et à vivre au plus près d’elle, à son rythme, avec les saisons.
Mes filles étaient en école Montessori pendant la maternelle, et j'ai aimé l'ouverture sur le monde que propose cette pédagogie.Impliquer l'enfant dans ses apprentissages, comprendre avant d'apprendre... À l'image de la vie finalement.
Pour la partie éducation de mon livre, j'ai d'ailleurs travaillé avec Marie Robert, éducatrice et professeure de philosophie qui a ouvert une école Montessori.
Je suis convaincue que la clé réside dans l’équilibre.Il est nécessaire de vivre avec son temps mais en gardant une distance avec toute cette ère de la consommation et de l’ultraconnexion.

En faisant un pas vers la reconnexion à la nature, on avance mieux sur son chemin. C'est ce que je transmets à mes enfants.

On vous voit en couverture du magazine sur un paddle. Vous pratiquez cette discipline depuis longtemps ?

Oui, depuis environ sept ans. J’ai même passé mon brevet d’instructeur fédéral pour pouvoir emmener des groupes de personnes lors de “sessions Orahé” [du nom de sa méthode, ndlr]. Cela me tient à cœur de partager ces moments avec d’autres en y alliant yoga, fitness et découverte de la nature.

Pour moi, le paddle est un outil de méditation et de découverte qui m’apporte une grande liberté de mouvement.
Je garde d’excellents souvenirs de mes escapades, avec le plaisir parfois de croiser une tortue ou une raie au détour d’endroits reculés.

Votre lien à l’eau, une passion de toujours ?

L’eau est vraiment mon élément, malgré mon signe astrologique de terre, le taureau. Paradoxalement, je m’y suis toujours sentie beaucoup plus à l’aise que sur terre.
D’ailleurs, l’eau me manque lorsque j’en suis trop longtemps éloignée, une connexion que j’ai transmise à mes enfants.

J’ai beaucoup nagé enceinte, pour ressentir cette sensation indescriptible d’être portée, bercée.
J’aime nager sous l’eau et explorer les fonds marins, et j’admire la puissance de l’océan qu’il y a urgence à protéger de notre destruction.
C’est un cri de colère qui m’anime et que je mets au service de mon action. Je soutiens l’association Sea Shepherd qui mène un juste combat pour la défense du milieu marin.

Bali vous inspire également... encore une terre entourée d’eau !

J’ai la chance de m’y rendre depuis deux ans, et si l’eau fait évidemment partie de mon attrait pour cette île, c’est aussi toute sa spiritualité qui m’attire. Sur place, je vis à chaque fois une vraie détoxification mentale.
Je me ressource grâce à la gentillesse de ses habitants, et je pratique avec eux des rituels que j’apprécie particulièrement.
Enfin, je suis touchée par cette nature luxuriante, ces côtes volcaniques, ces paysages à couper le souffle. Je pense particulièrement à ce temple posé sur l’eau, le Pura Tanah Loth, que je trouve magique.

Vous devez porter une attention particulière à l’eau que vous buvez...

L’eau, c’est la vie. Preuve en est que l’on peut rester plusieurs jours sans manger, mais pas sans boire. Or, la pollution due à l’activité humaine sur Terre a désormais atteint l’eau que nous buvons.
Alors oui, je détoxifie l’eau avec du charbon puis je la stocke dans des bouteilles en verre pour limiter l’utilisation du plastique.

Votre troisième ouvrage est dédié au bien-être des enfants. Pourquoi ce choix ?

La raison la plus évidente semble être que je suis maman de trois enfants.
Mais le déclic a eu lieu lors de la dédicace de mon deuxième livre. Là, une femme s’est approchée, elle tenait son enfant dans les bras, une petite fille. Les larmes aux yeux elle me glisse : “J’aurais pu appeler ma fille Orahé.”
Elle m’explique alors qu’elle passait une grossesse difficile lorsqu’elle a commencé à se plonger dans mon livre, à appliquer quelques conseils... “J’ai passé grâce à vous une fin de grossesse extraordinaire. Ma fille est née avec le sourire !”
Cet échange m’a bouleversée. Quel moment fort !

Oui, le bien-être commence très tôt, et si l’on peut transmettre à ses enfants les bons gestes, la bonne respiration, la bonne alimentation, ils grandiront avec les bons codes pour vivre mieux.

Indéniablement, ce qui attire les gens vers vous, c’est votre lumière, au-delà de votre physique !

C’est le plus beau compliment que l’on puisse me faire, vraiment !
Je suis persuadée que ce qui est à l’intérieur émane lorsqu’on est aligné. Si cela peut toucher ceux que je rencontre, c’est mon plus cadeau. J’ai reçu des témoignages magnifiques tels que "grâce à vos livres je suis encore là". Quelle force !
Moi qui ne suis qu’une goutte dans l’océan de cette vie, si je peux apporter ne serait-ce qu’un peu de soleil à quelqu’un, je réussis ma mission. C’est tellement beau d’assister à cela.

Sentiez-vous déjà cette lumière en vous lorsque vous étiez enfant ?

Je l’ai découverte au fil du temps, et je sais qu’elle me vient de ma mère.
Enfant j’étais assez solitaire, je me protégeais. Aujourd’hui je sens que je peux aller beaucoup plus loin pour capter et percevoir le subtil.
C’est un véritable travail sur soi que d’apprendre à se connaître, et j’ai envie de me perfectionner.

Vous semblez dans une phase d’éveil, un état de conscience avancé…

Je ressens que je suis comme dans un labyrinthe où des petites portes s’ouvrent au fur et à mesure. Compréhension, apprentissage, découverte sont mes moteurs aujourd’hui. J’ai l’impression de passer des stades plus rapidement qu’avant, et je perçois que dans cette vie-là je dois atteindre un certain niveau afin de m’améliorer pour la suivante.
Je veux profiter de la vie au sens noble du terme. Pas la “brûler”, mais en profiter pour aller plus loin et me sentir mieux.

Comment votre entourage perçoit cette évolution ?

Vous avancez et le tri se fait naturellement parmi les relations. Les amitiés évoluent, certains ne sont plus en phase avec vous et prennent naturellement leurs distances. Cela crée une place pour les personnes qui parlent le même langage et voient les mêmes choses que vous.
Dans le métier du mannequinat, par exemple, il y a des gens passionnants et également des relations plus superficielles qui ne m’intéressent plus.

Si vous aviez un message à faire passer à nos lectrices, pour plus de bien-être…

Ne culpabilisez pas. Vous vous faites du mal en pensant que ce n’est jamais assez bien : vous, votre vie, votre entourage. Faites simplement du mieux que vous pouvez, mais faites-le avec le cœur.
Et rappelez-vous qu’il n’y a pas d’autres règles que celles que l’on s’impose.

La méthode Orahé d'Estelle

"Orahé" est un mot-valise inspiré du maori, "ora" signifiant "santé" et "ohé", "rames". Cette méthode imaginée par Estelle Lefébure pour les adultes se décline également pour les enfants de tout âge afin de pratiquer en famille.

Le concept est de s'épanouir ensemble autour des pôles du bien-être physique (nutrition, santé, yoga) et mental (éducation et méditation).

Dans le dernier ouvrage en date de la méthode Orahé, chaque volet est adapté à l'âge des enfants, avec des illustrations très colorées, ce qui en fait un guide vraiment pratique, à conserver dans sa bibliothèque et à consulter régulièrement.

Entre les astuces bien-être simples et les recettes gourmandes et équilibrées, les conseils de l’auteure permettent de partager des moments de grande complicité en famille.

Les livres d'Estelle
Orahé, la méthode, Flammarion, 2015, 18€
Orahé, ma méthode anti-âge, Flammarion, 2016,   19,90€
Orahé, le bien-être pour les enfants, Flammarion, 2017. 19,90€ . 

 

 

 

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