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Spiritualité

Trois graines de pleine conscience à cultiver

Thich Nhât Hanh nous invite à nous ancrer dans le présent
Pixabay
Céline Chadelat
Mis à jour le 25 février 2021
La vie du moine Thich Nhât Hanh témoigne de la puissance de la paix. Céline Chadelat a retracé la vie de ce moine bouddhiste dans un livre, Thich Nhat Hanh, une vie en pleine conscience, et témoigne de ce que ses recherches sur cet homme exceptionnel lui ont appris.

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Lorsque j’écrivais sa biographie, trois enseignements de Thich Nhât Hanh m’ont particulièrement marqué. Je les cultive maintenant au quotidien.

« Aimer c’est être présent »

Oui, aimer c'est être présent. Cela peut paraître une évidence et pourtant, les sollicitations du quotidien concourent à nous dévier de cette présence si nourrissante pour nous-mêmes et nos proches. Car aimer est une qualité de présence

Par exemple, mon mental, sur le mode « pilote automatique » s’inquiète déjà de la préparation du dîner et des deadlines professionnelles. L’exercice se complique encore avec le smartphone et les médias sociaux qui me happent littéralement si tôt l’apparition d’une notification. Résultat, je passe à côté de l’instant. Nos relations de couple, en famille, avec nos amis sont déterminées par cette présence à l’autre. Dans cet entraînement à la présence, j’ai la chance d’être la mère d’un petit garçon en bas âge qui me rappelle toujours au présent. Toutefois, il ne suffit pas d’être présente, mais d’être au contact de l'autre dans une attention pleine et entière : sereinement, dans une vibration positive et de bienveillance, désintéressée et ouverte. Un exercice exigeant que favorise la méditation. Pour mon fils, ma disponibilité pleine et entière à sa petite personne en construction conditionne son épanouissement et sa croissance. La vie naît de l’amour. 

Seul le présent est réel

Quand mon corps et mon esprit sont unis dans le moment présent alors je peux dire que je m’ouvre à la réalité. L’attachement au passé et au futur forme des voiles, un brouillard qui m’isole de la vie avec un grand V. C’est ce que le bouddhisme appelle la réalité derrière les illusions. Reconnaître les feuilles rousses de l’automne, apprécier ce furtif rayon de soleil, c’est voir la réalité de la vie. Mieux encore, c’est reconnaître sa simplicité. Et il y a quelque chose de grand dans cette simplicité, il y a quelque chose de grand car notre seule présence fait honneur à la vie et à sa beauté. A quoi sert la beauté s’il n’y a personne pour la contempler ? 

Créer une culture de paix

Pendant les années soixante, Thich Nhât Hanh, comme d’autres sages tels que Martin Luther King, et avant lui Gandhi, ont contribué à ouvrir le monde occidental aux notions de paix et d'amour. Le moine zen appelait à la résolution du conflit au Vietnam par une troisième voie non violente. Or, la paix n'est pas juste l'absence de guerre. Du « Peace and Love » scandé par les hippies à une société qui vit vraiment dans la paix et l'amour, il y a un grand écart. C'est à chacun d’entre-nous que revient de combler le fossé. 

Pour Thich Nhât Hanh, être en paix est un acte de guérison. Faire naître une culture de paix demande un effort qui commence par soi-même. Des siècles de conflit nous ont livré leur lot de réactions fait de peur et de souffrances, de comportements démesurés, de complexes, de valorisation de l’ego et de domination. Ces habitudes, hélas très ancrées jouent contre l’avènement d'un monde en paix. Dans le domaine individuel, nous héritons des peurs, des manques, des conditionnements mentaux de nos ancêtres. Aujourd'hui nous avons la chance, grâce à notre conscience, de pouvoir les transformer. L'enseignement de Thich Nhât Hanh propose ainsi de désamorcer et de guérir ces schémas. Nous avons le choix entre la réaction conditionnée par nos programmes du passé et l’action véritable qui est une réponse créative, bienveillante et libre. Peut-être croyons-nous que nos transformations ne changeront pas la face du monde, et pourtant c'est la somme de ces changements qui permettra un jour que notre société bascule vers la paix. 

Enfin la bonne nouvelle est que nous possédons tous au fond de nous cette bonté fondamentale grâce à laquelle il est possible d’évoluer de manière positive. Quelque soit les moyens pour y parvenir, nous recherchons tous le bonheur !

Thich Nhât Hanh, une vie en pleine conscience
Céline Chadelat, Bernard Baudouin
Les Presses du Châtelet, 2016

Céline Chadelat donnera une séance de dédicace samedi 17 décembre à partir de 16h30 à la librairie Gibert Jeune à Paris (Gibert Jeune, 27 quai Saint Michel – 75 005 Paris)

Le samedi 21 janvier à partir de 10h au Centre Culturel de Vence (Place du Grand Jardin – Vence) 

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