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Davos

Economie circulaire et place des femmes, on en parle à Davos

Claire-Marie Germain
Claire-Marie Germain
Mis à jour le 25 février 2021
Les grosses fortunes et dirigeants du monde entier ont afflué vers Davos le week-end dernier. Réunis pour parler affaires sur fond de crise et de désastre écologique, ils ont notamment abordé le thème de l'économie circulaire comme solution au chômage, à la pauvreté et à la dégradation de notre environnement. La promesse d'un monde plus responsable et juste ?

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Ils ont rejoint Davos en grosses berlines, en hélicos et en jet privés… Si les dirigeants économiques et financiers de ce monde ont passé le week-end à discuter écologie, pour le symbole, on repassera !
Croissance économique et écologie, deux logiques inconciliables ?
Mais ce n’est pas tant la forme que le contenu de ce sommet qui nous intéresse. On remarque avec plaisir que le sujet de l’économie circulaire y a été longuement abordé. Croissance économique et écologie sont souvent perçues comme opposées, les pays développés étant de loin ceux qui polluent le plus. La France par exemple a une empreinte écologique cinq fois plus élevée que celle de l’Inde selon les statistiques mondiales. Doit-on pour autant décroître ? Attention, terrain glissant pour les financiers...
Cradle-to-cradle : des objets qui ne meurent jamais
Heureusement, il existe des solutions à ce dilemme, dont une qui nous emballe particulièrement : le cradle-to-cradle (C2C). Il s’agit de repenser la production en amont, de sortir d’une logique de profit aveugle et de se connecter au global. DAns la logique C2C, les objets sont conçus pour s'intégrer dans un cycle de production sans fin, les déchets des uns devenant des ressources pour les autres. 
A Davos, le cradle-to-cradle a été porté par Antoine Frérot, le PDG de Veolia : « L’homme moderne vit à crédit » rappelle-t-il. En effet, depuis 2008, nous avons basculé dans le négatif : nous consommons chaque année plus que ce que la Terre a à nous offrir selon le Global Footprint Network. Avec le C2C, l’Europe pourrait non seulement réduire sa consommation de matières premières de 20 % mais également créer entre 1,4 et 2.8 milliards d’emplois d'après le PDG de Veolia.  Des business modèles viables et responsables pour un monde qui change, c’est la promesse de Davos à quelques mois du sommet parisien de l’écologie, COP21 en décembre 2015.
Crise économique et altruisme
La crise économique a également été abordée. Le moine bouddhiste Matthieu Ricard présent à Davos la résume en ces termes pour le magazine Youphil : « une crise de l’avidité, de la stupidité et du manque de régulation ». Il appelle chacun à sortir de la logique implacable du rendement et à se tourner vers l’altruisme, l’économie collaborative et le partage. 
Place des femmes dans la société
Cette transition vers un monde plus altruiste implique une transformation radicale des mentalités :  les discriminations d’un monde à deux vitesses doivent impérativement disparaître. L’intervention d’Inga Beale, la PDG de la compagnie d’assurance Lloyd’s, met en lumière la très petite proportion de femmes présentes à Davos. Cette faible représentation féminine est symbole, selon elle, d’une « discrimination inconsciente » à l’œuvre dans nos sociétés. On choisirait instinctivement de collaborer avec quelqu’un qui nous ressemble (donc un homme choisira plus probablement d’embaucher un homme). Elle met en garde contre le contrepoids économique de cette logique exclusive envers les femmes : "Les économistes ont étudié cette population délaissée et estiment que le PIB des Etats-Unis augmenterait de 5 pour cent si elle était employée. Et dans d'autres pays, ce serait encore plus fort". 
De l'espoir pour l'avenir
Une production adaptée à l'environnement et une force de travail bien rentabilisée, ces arguments qui pourraient changer le monde devraient toucher au coeur ceux dont le but est d'augmenter durablement leur chiffre d'affaire. On espère que cette vision à long terme aura raison de la logique de profit immédiat qui prévaut aujourd'hui.

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