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J'ai organisé un "Yes day" avec mes enfants : sans surprise, la réalité est très différente du film Netflix

J'ai testé le "Yes day", et ça ne s'est pas passé comme dans le film Netflix.

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Audrey Etner
Par Audrey Etner
Publié le 07 juin 2021

Alors ce "Yes day" ? Habitués que je suis à dire "Non" à mes enfants à longueur de temps, je n'envisageais pas à quel point le "oui" peut-être libérateur. Peur de trop d'écran ? Trop de bonbons ? Nos enfants ne sont pas aussi déraisonnables que nous le pensons. Et même si le rythme est assez soutenu, cette journée fut l'occasion pour moi de découvrir ma famille autrement.


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J'avoue avoir lancé l'idée sans trop savoir à quoi m'attendre... Et c'est bien tout le principe du "yes day". Lâcher prise et accorder toutes les autorisations possibles à ses enfants ! Effrayant ? Je réponds enrichissant après avoir passé 24h à dire "Oui" à (presque) tous leurs souhaits.

Le contexte de notre "Yes day"

J'explique dans cet article comment j'ai décidé d'organiser un Yes Day, et les règles de base que je me suis fixée. Plutôt que de vous partager des conseils, je vais vous transmettre mon expérience, au lendemain de ces 24h de "Oui".

Pour le contexte, je suis une maman divorcée de deux enfants de 5 et 9 ans. Pour cette journée, mon compagnon était présent, nous étions donc deux adultes pour les accompagner. J'avais choisi un dimanche, pour être sûre d'être entièrement disponible pour mes enfants.

J'ai donné à mes enfants les horaires : de samedi 18h à dimanche 18h, et leur ai demandé de garder secrètes les activités prévues. J'avais envie d'être surprise, et de ne pas interférer dans leurs choix en donnant mon avis.

Avant de commencer, j'ai ajouté 3 règles à celles de base :

  • aucun gâchis
  • ne pas déranger les voisins
  • se laver les dents et le corps

Le "Yes day" en pratique

Mes enfants comptaient les jours puis les heures puis les minutes avant le début du "Yes day". Cette perspective les enchantaient au plus haut point. Ils avaient, à ma demande, préparé un programme par écrit, mais force est de constater que :

  • ils ont eu un peu de mal à trouver des activités qui leurs plairaient à tous les deux. Il faut dire qu'à 5 et 9 ans, les jeux ne sont pas les mêmes.
  • ils n'avaient pas prévu de dormir dans la nuit de samedi à dimanche, et ça a un peu crispé l'ambiance quand les adultes ne tenaient plus debout (vers minuit)
  • ils ont peut-être manqué un peu d'idées sur les possibilités d'activités extérieures, mais vu le contexte depuis un an, je pense qu'ils ne sont pas les seuls à ne plus savoir sur quel pied danser

Le samedi après-midi, j'ai dit "oui" à quelques courses en prévision de ces 24h : quelques bonbons, du chocolat, des meringues... Je les ai trouvé plutôt raisonnables sur le choix et la quantité de sucreries. De quoi rassurer tous les parents en panique à l'idée qu'ils mangent n'importe quoi. Surtout que si vous avez cette angoisse, c'est que vous nourrissez vos enfants de manière relativement saine la plupart du temps, alors ce ne sont pas 24h qui risques de les rendre malades... Et après tout, peut-être faut-il qu'ils vivent le mal de ventre pour s'auto-limiter ?

Et voici dans le désordre, un petit aperçu des activités demandées et réalisées avec les enfants :

  • Faire du skate board
  • Commander des sushis et des pizzas au même repas
  • Regarder un film et se coucher très tard (puis un 2ème, auquel on a quand même dû dire non car trop fatigués)
  • Faire des crêpes pour le goûter
  • Faire un pique-nique et des jeux (nous avons la chance d'habiter à côté du bois de Vincennes)
  • Faire des photomontages avec nos souvenirs du "Yes day"

Conclusion en prévision du prochain "Yes day"

A part la fatigue de fin de journée (pour les grands), pas grand chose à changer, hormis le fait d'ajouter un horaire de coucher, car ma fille de 9 ans pensait réellement faire une nuit blanche.

Ce "Yes day" fut l'occasion de me rendre compte aussi à quel point je dis NON à mes enfants en temps normal. Voici quelques-unes de leurs demandes annexes qui m'ont légèrement crispées mais que j'ai accepté pour jouer le jeu :

  • le code de mon portable (le graaaaal)
  • l'utilisation du portable pour faire films et photos quand bon leur semble
  • essayer mes vêtements, surtout les plus fragiles
  • manger essentiellement sucré

Pourquoi toutes ces interdictions finalement ? Laquelle de mes peurs se cache derrière ces injonctions ? Ou est-ce mon besoin de contrôle qui prend le dessus ? Je me rends compte qu'en leur accordant cette journée, mes enfants ce sont révélés plutôt respectueux, avec l'envie de recommencer prochainement. Ils m'ont aussi témoigné beaucoup de gratitude : j'ai reçu des "MERCI" et des "JE T'AIME" en échange de mes "OUI", et ça, ça fait du bien !

L'expérience fut vraiment intéressante. Je me suis rendue compte que je ne suis habituellement pas totalement disponible pour jouer avec eux, et c'est ce que je retiendrai surtout de ce "Yes day" : je peux faire confiance à mes enfants, et j'ai envie de leur accorder plus de vrais moments de présence.

" Maman, c'est quand le prochain "Yes day ?" "

Alors, tenté.e par l'expérience ?

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