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Interview spirituelle

"Je me sens exploratrice de la vie", l'interview connectée de Lulumineuse

"La vraie richesse est à l’intérieur, lorsqu’on n’est pas possédé par ses possessions." Lulumineuse.
© Jean-Baptiste Nimod
Renouveau Renouveau
Audrey Etner
Par Audrey Etner
Publié le 21 mars 2021

Depuis plus de dix ans, elle explore les arcanes de la spiritualité à travers ses partages. Lucile Houssin, plus connue sur la toile sous le pseudonyme de Lulumineuse, diffuse sa lumière à des milliers de personnes avec pour mission de permettre à chacun de se connecter à son pouvoir intérieur. Une voix posée, des mots simples, et une joie de vivre à toute épreuve l’ont portée loin des cases et des clichés. Celle qu’on surnomme “Lulu” suit son chemin sans jamais s’y perdre et inspire comme elle respire. Rencontre d’une douce puissance.


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(©DR)

Cet article a été publié dans le magazine #33 mars-avril 2021

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Quelle est cette grande âme incarnée dans le corps d’une femme de 35 ans, mère de deux enfants, menant une paisible vie de famille au cœur d’une nature préservée ? Lucile Houssin exprime ses perceptions “différentes” et met à disposition des outils pratiques sur son site internet depuis ses vingt ans. Et lorsqu’on lui demande ce qui a déclenché son “éveil spirituel”, elle répond simplement qu’elle n’en a pas eu car elle ne s’est jamais déconnectée de son âme. C’est dans une famille “ouverte” que grandit Lucile, initiée par sa mère et sa grand-mère. Son cheminement personnel la conduit à ramener de la conscience à cette connaissance, grâce à l’expérience, et à l’offrir au plus grand nombre.

FemininBio : Comment toute cette aventure de la conscience a-t-elle démarré pour vous ?

Lulumineuse : Je crois que c’est simplement la vraie nature de ce que nous sommes. Selon moi j’ai juste le souvenir d’une notice que les gens ont souvent oubliée. Dans la cour de l'école, tout le monde entend cette petite voix dans sa tête ; moi je savais juste qu’elle était plus importante que toutes les autres. Enfant, je n'avais pas beaucoup de camarades avec qui partager mes réflexions. Mais lorsque j’ai compris qu’il existait un fonctionnement qui pouvait vraiment libérer l’humain, j’ai nourri cette irrépressible envie de partage en ouvrant mon petit blog. C’était en 2007. J’ai commencé anonymement ce que j’appelle ma “période d’apprentissage”, en donnant des réponses aux questions que l’on venait me poser. J’ai découvert plus tard, grâce aux retours des gens, que cela avait contribué à transformer leur vie.


D’aussi loin que je me souvienne, j’avais tendance à explorer au-delà de la forme. J’ai ouvert ce blog pour simplement diffuser le fait qu’il y a des personnes qui sont sensibles à d’autres formes d’informations, à des vérités plus grandes. Je me sens comme une exploratrice de la Vie, au-delà de celle qu’on nous présente.

Quelle est votre définition du verbe “s’explorer”, notre mot-clé de ce numéro ?

C’est être l’observateur de ce que l’on ressent dans chaque situation. Très tôt j’ai compris que les gens ignorent tout de leur fonctionnement intérieur. La science a beau savoir décortiquer le corps humain, nous n’avons pas conscience de l’impact de nos pensées et de nos émotions. On ne travaille ni sur notre corps mental ni sur notre corps émotionnel, or la période que nous traversons à l’échelle planétaire nous montre bien que l’intelligence sans conscience ni amour n’amène que lutte permanente, guerre et destruction. S’explorer, c’est comprendre que l’état de paix et l’Amour sont en chaque être, mais que la majorité des gens ne veulent pas le percevoir en eux, et le cherchent donc à l’extérieur. Or, pour comprendre les fondements des vérités plus vastes, il faut aller à l’intérieur.

D’où vient cette fuite vers l’extérieur selon vous ?

Dans ce modèle de société très axé sur le principe masculin, on a minimisé tout l’aspect caché de l’humain. Sa sensibilité a été prise pour de la sensiblerie, de la faiblesse, et l’intelligence pour la chose la plus importante. Nous ne faisons fonctionner qu’un seul de nos cerveaux, celui de l’intellect, alors que nous sommes dotés d’un centre subtil qu’on ne peut voir dans notre corps mais qui existe bel et bien. C’est celui-ci qui est le plus important.

>>A lire sur FemininBio : Méditer en se foutant la paix, avec Fabrice Midal pour 2021

Cette “petite voix” est l’essence même de ce que nous sommes. Elle nous relie à tout et permet une vraie paix intérieure. Or, tout ce qui est de l’ordre du ressenti, de l’intuition, est relégué au second plan. À l’école on ne demande pas à l’enfant de se comprendre et de s’écouter, mais de faire tout l’inverse à l’extérieur de lui : écouter, et comprendre.
On nie intrinsèquement ce qui fait notre nature humaine. Nous n’avons pas à trouver notre place, nous l’avons déjà. Dès le plus jeune âge, l’être qui comprend la manière dont il pense pourra se diriger vers ses affinités profondes et éviter de s’enfermer dans ses peurs et ses blessures.

Guérir nos blessures, n’est-ce pas une raison de notre venue sur Terre ?

Nous sommes ici pour apprendre, pas pour résoudre des blessures. Or, lorsqu’on apprend, on fait des "bêtises", ce qui crée une causalité que l’on doit chercher à équilibrer. Nous venons donc sur Terre pour vivre des situations et expérimenter ce que l’on ressent. Nous venons “étudier” l’intérieur de notre existence, et constater que ce que nous vivons est le reflet de ce qui se passe en nous. Par exemple, quand on est amoureux, tout nous semble beau, alors qu’on peut “réussir” dans la vie sans pour autant être heureux si l’on n’a pas le sentiment de s'être élevé intérieurement. Les richesses de la vie sont intérieures.

Quelle est votre “mission” sur Terre ?

Je souhaite permettre à chacun de développer toutes ses capacités intérieures en expliquant leur fonctionnement. Mais attention, je ne suis pas là pour remplir les têtes. On pense qu’ajouter de la connaissance va nous rendre plus intelligents, mais c’est plutôt le contraire.
Il faut retirer ce qu’on croit savoir pour commencer à écouter. On me qualifie parfois de médium, passeuse d’âmes, énergéticienne ou autre, je suis juste venue dire que tout cela n’est pas réservé à une élite, mais profondément intrinsèque à l’être humain. Les maîtres des religions sont souvent juste des êtres qui sont allés voir plus loin et qui ont développé leurs outils intérieurs. Je le sais car c’est ce queje cultive et ce que je permets aujourd’hui. Ma seule motivation est que chacun sache s’y connecter, et ainsi le monde changera !

Vous qui êtes guidée par cette mission, quelle est votre vision de l’argent ?

C’est une question légitime, bien sûr. Mais quand l’argent devient-il une prison ? Pour la majorité des gens, le travail est encore perçu comme extérieur à soi. C’est ce qui te permet de subvenir à tes besoins. Mais si l’argent est le seul but, c’est une prostitution de l’âme ! Bien sûr qu’il faut payer ses factures, mais déjà si l’on se dirigeait vers ce qu’on aime, tout changerait.

L’argent c’est l’Art des Gens. Il doit simplement être le fruit de ce qu’on a planté. Si nous adoptons de nouvelles méthodes, que nous cessons de nous empiler dans des villes, que nous partageons des jardins, tout le monde aurait à manger. La nature n’a pas besoin d’argent pour pousser. Le manque est créé par l’avidité qui règne dans cette société régie par l’amour du pouvoir au lieu du pouvoir de l’amour. Lorsqu’on est gouverné par le “dieu argent”, on ne fait rien dans la logique du cœur. La vraie richesse est à l’intérieur, lorsqu’on n’est pas possédé par ses possessions.

Comment décrivez-vous l’élan évolutif qui est en train d’advenir pour de nombreuses personnes ?

On a réussi à fabriquer des structures et à s’enfermer dedans, et on ressent dans tous les domaines que nombreux sont ceux qui souhaitent s’affranchir d’un ancien modèle. Toutes les âmes sont ici pour évoluer, mais il ne faut pas juger de leur chemin d’évolution car elles ne sont pas toutes rendues à la même leçon. L’éveil vient de l’intérieur, dès que la personne est prête. Peut-être a-t-elle expérimenté des vies et des vies sous hypnose, jusqu’au jour où elle écoute cette partie d’elle qui a été mise en sourdine.

>>A lire sur FemininBio : Sens et bonheur au travail pour réinventer la société

Ce qu’on constate en ce moment c’est que de plus en plus de gens ont passé un niveau de conscience. Un palier intérieur a été franchi d’une vie passée à regarder l’extérieur à “je me regarde, et je comprends l’extérieur à travers moi”. Le réveil est une simple chose : “Je ne me vois plus comme un effet mais comme une cause. ”Ainsi, je ne suis plus l’effet de cette société, ce président, ce patron, mes parents, je suis la cause, car je l’alimente. Et ce changement de perspective nous offre de reprendre notre pouvoir. Désormais, si l’on veut être heureux dans la vie, cela ne dépend que de soi.
Le bonheur est un état d'être à cultiver, une décision à installer en soi avant toute chose.

Cette posture ne peut-elle pas générer un sentiment de culpabilité ?

On confond responsabilité et culpabilité. Être responsable c’est savoir qu’on a joué un rôle. Nous n’avons pas besoin de culpabilité, car une fois la leçon apprise, on sait comment agir.
On me demande souvent comment changer ce monde dont on ne veut plus. Je réponds que si chacun fait son travail sur soi, et qu’on est des millions à le faire, tout changera, alors occupe-toi d’être profondément qui tu es. Et à ceux qui s’impatientent de ne rien voir changer je demande : “Qu’as-tu fait hier de différent ?

Quelle est votre lecture de l’année 2020 et surtout 2021 ?

L’année 2020 a été charnière. Elle nous a montré que toutes nos fondations sont bâties sur un château de cartes, et que ce modèle va péricliter. On ne peut pas construire du nouveau sur de l’ancien.

>>A lire sur FemininBio : Renouveau : accepter le changement pour se réinventer

L’année 2021 est une année de tests.
En permanence, la question “que choisis-tu ?” nous sera posée à travers les expériences que l’on traversera. Veux tu sauver ta peau ou saisir l’opportunité qui t’es présentée de penser d’une manière nouvelle, et de simplifier ta vie ? C’est seulement en étant ici et maintenant que l’on peut s’entretenir avec soi-même. De là naissent les inspirations. C’est aussi la porte de l’observation. Par exemple, quand on est vraiment là et qu’on part se promener, on observe ce qui est autour. Et soudain, c’est l’évidence : on voit cette force qui est là partout, en train de faire pousser la nature dans le plus grand des silences, d’alimenter absolument tout. Puis je comprends que je fais partie du jeu et que cette force-là m’alimente. Ai-je envie de la gâcher ou de l’employer à quelque chose qui m’inspire profondément ?

(©Lucile Houssin)

Pour aller plus loin :

Retrouvez Lulumineuse, ses outils, ses livres et ses programmes sur son site internet : Lulumineuse.com, et son compte Instagram : @lulumineuse_belight

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