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Agriculture bio

La bio continue son embellie en 2016

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Claire Sejournet
Claire Sejournet
Mis à jour le 25 février 2021
Les derniers chiffres de l'Agence bio, révélés le 21 septembre, montrent que la dynamique bio se maintient en France. Depuis le début de l'année, la croissance du secteur est à deux chiffres tant du côté de l'offre que de la demande. Une bonne nouvelle pour tous.

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C'est en des termes enthousiastes que Didier Perréol, président de l'Agence bio, a ouvert la conférence de presse automnale de l'Agence bio : « Le bio connaît une croissance historique en France ! », annonce-t-il. Il est vrai que les chiffres sont impressionnants : au premier semestre 2016, la croissance du marché bio était de +20 % par rapport à la même période en 2015, qui était déjà en elle même très dynamique.

La bio du côté des professionnels
Dans le monde agricole d'abord, le nombre de producteurs en bio a cru de 10,4 % depuis le début de l'année 2016. Ainsi, chaque jour en France, 21 fermes bio voient le jour, qu'il s'agisse de fermes en création ou en reconversion. La barre des 30 000 exploitants bio en France a donc été franchie cette année (on en compte déjà plus de 31 800). Du côté des opérateurs (transformateurs, distributeurs…), ils sont aussi de plus en plus nombreux : +6 % depuis le début de l'année.

La bio en région
En cette rentrée 2016, l'Occitanie tire son épingle du jeu : plus de 7200 producteurs bio y sont installés ! L'Auvergne-Rhône-Alpes et la Nouvelle Aquitaine sont respectivement aux deuxième et troisième places du palmarès des régions bio (respectivement 4719 et 4637 producteurs bio installés).

La bio, dans quels secteurs ?
L'industrie laitière tire son épingle du jeu, avec une augmentation de près de 25 % du nombre d'élevages laitiers depuis le début de l'année. Suivent les grandes cultures (céréales principalement) : 50 000 hectares ont commencé leur conversion cette année, ce qui permettra de répondre à la demande dès 2108. Il faut en effet trois ans pour passer du conventionnel au bio. Les élevages bovins, ovins et caprins ont pour leur part connu une progression de 8 à 10% du 1er janvier au 30 juin 2016. Enfin, depuis le début de l'année, la France compte 431 nouveaux maraîchers bio.
Du côté du vin, l'engagement dans la conversion au bio se fait généralement juste avant les vendanges. Au 1er septembre 2016, l'Agence bio comptait 323 exploitants ayant annoncé leur passage au bio, contre 227 l'an passé et 170 en 2014. Le Languedoc, les Côtes du Rhône et le Bordelais sont dans cet ordre les trois régions viticoles comptant le plus d'exploitations entamant leur conversion.

La bio du côté des consommateurs
« Le bio, ce n'est plus une tendance mais un mode de consommation », s'enthousiasme le directeur de l'Agence bio, Florent Guhl. Tous les voyants sont au vert depuis le début de l'année : les ventes dans les magasins spécialisés (enseignes bio), en grandes surfaces et en vente directe sont en progression. Face à ce dynamisme, l'Agence bio table sur un marché d'un milliard d'euros pour l'année 2016.

65% des Français consomment du bio au moins une fois par mois, et 10% en consomment même tous les jours. Les consommateurs bio sont convaincus : 93% ont l'intention de maintenir ou d'augmenter leur consommation de produits bio. La demande est générale : les Français aimeraient trouver plus de bio dans les rayons, pour une consommation personnelle, mais aussi plus de bio dans la restauration collective et dans les restaurants. A ce sujet, n'hésitez pas à faire comme Didier Perréol, qui demande toujours au restaurateur s'il a un vin bio dans sa cave ! Vous aurez souvent de bonnes surprises.

Du côté des labels...
Preuve de la notoriété du bio en France, 98% des Français connaissent le label AB et savent quelles valeurs s'y rattachent. Ils peuvent également se fier au label bio européen (la feuille étoilée sur fond vert) : le cahier des charges de l'agriculture bio française découle de celui européen. « Si les consommateurs sont aussi intéressés par le bio, assure Florent Guhl, c'est qu'ils font confiance au système de labellisation. » Aucune crainte de voir une bio à deux vitesses, donc. Pour le directeur de l'Agence bio, il n'y a pas de signes inquiétants sur l'avenir de la labellisation bio en France et au niveau européen : « Le cahier des charges de l'agriculture bio est qualitatif. Il n'est pas possible d'aller vers du moins disant ».

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