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Santé

Un régime trop gras modifie la flore intestinale

Une alimentation trop grasse modifie le microbiote.
Pixabay
Claire Sejournet
Claire Sejournet
Mis à jour le 25 février 2021
Les chercheurs d'une équipe conjointe Institut Pasteur – Inserm ont démontré qu'un régime trop riche en gras influence directement la flore intestinale et son environnement. Une découverte qui conforte le rôle central de l'intestin dans notre santé globale.

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On savait que l'alimentation a un impact sur notre organisme. Une équipe de chercheurs de l’unité de Pathogénie microbienne moléculaire (Institut Pasteur/Inserm) vient de mettre en évidence chez la souris qu'une alimentation trop grasse modifie la flore intestinale et oblige le petit intestin à se réorganiser.

De nombreuses études se sont déjà penchées sur l'analyse du microbiote une fois la pathologie installée. L'équipe de chercheurs dirigée par Philippe Sansonetti s'est intéressée à l'installation des déséquilibres dans la flore intestinale. Pour cela, les chercheurs ont simulé sur des souris un régime trop riche en graisses. Leurs découvertes sont édifiantes, montrant d'importantes modifications dans le système digestif, notamment au niveau de l'intestin grêle.  

Modifications de la composition du microbiote 

« Un mois seulement après le début de ce nouveau régime riche en graisse, nous avons constaté des changements dans la composition du microbiote, explique ainsi Thierry Pédron, ingénieur de recherche dans l’unité de Pathogénie microbienne moléculaire (Institut Pasteur/Inserm. Certaines espèces bactériennes proliféraient tandis que d’autres diminuaient, l’espèce Candidatus arthromitus ayant même complément disparu. » De plus, les chercheurs ont remarqué que les bactéries se concentraient dans des zones où elles n'auraient pas dû se trouver. Cela démontre une modification des fonctions de protection de l'intestin suite à une ingestion massive de lipides. L'impact d'un régime trop riche en graisses va plus loin, avec une augmentation de la perméabilité de l’intestin grêle. De plus, les chercheurs ont constaté une diminution de l’activité d'une molécule au rôle important dans le métabolisme des acide gras, l’inflammation et le développement embryonnaire, la molécule PPAR-γ. Néanmoins, si les déséquilibres apparaissent rapidement après un changement de régime, l'organisme des souris a retrouvé son équilibre moins d'un mois après un retour à une alimentation équilibrée. 

Nous abritons dans notre intestin des milliards de bactéries, indispensables au bon équilibre et au bon fonctionnement de notre organisme. Ce microbiote agit sur la bonne digestion mais peut aussi avoir un rôle dans l'apparition de certaines maladies, comme le diabète de type 2 ou l'obésité. 

L'étudeHigh-fat diet modifies the PPAR-γ pathway leading to disruption of microbial and physiological ecosystem in murine small intestine, PNAS, 16 septembre 2016

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