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Nouvelle année

Une bonne résolution pour 2018 : se reconnecter à la nature

Et vous, comment imaginez-vous 2018 ?
Pixabay
Nathalie Geetha Babouraj et Olivier Maurel
Mis à jour le 25 février 2021
C'est décidé, en 2018, vous vous tiendrez aux bonnes résolutions sur lesquelles vous êtes déjà en train de réfléchir. Vraiment ?

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Pourquoi sommes-nous si gourmands de cette fin d’année pour lancer des résolutions à l’univers, et qu’est-ce qui fait que passées les fêtes, nous nous retrouvons le nez dans le guidon, laissant ces belles intentions s’endormir jusqu’au prochain nouvel an ?
Olivier : Et si nous commencions par faire la différence entre gourmandise et gloutonnerie ?! Savourer minutieusement plutôt que de se jeter à corps perdu sur la quantité. Il y a deux polarité dans le fait de « s’emballer » pour quelque chose, comme les bonnes résolutions :  s’enthousiasmer à l’idée de bien vivre 2018 et, en contraste, se mettre soi-même dans une mécanique qui s’emballe avec toujours plus de choses à faire. Comme dit le thérapeute en Communication Non-Violente Thomas d’Ansembourg : « le risque de mettre plus de chose à faire dans ma vie, c’est de mettre moins de vie dans ce que je fais ». L’excitation excessive brule, frustre, déprime. Notre intelligence, qui par chance n’est pas artificielle, doit comprendre qu’elle diffère d’un processeur qui est juste là pour « processer » de l’information. Vivons à la bonne heure, avec courage et cœur : cette double tension du faire et du sentir. Nous sommes bien des « humanbeing » pas seulement des « humandoing ».

Nathalie : Notre monde s’accélère. Grâce au digital, en un click, nous pouvons nous connecter à l’autre bout de la planète. Le champ des possibles s’ouvre. A chaque seconde. La dichotomie boulot/maison se dilue, laissant place à des formes de travail de plus en plus « exportées ».  Bosser avec son ordinateur d’un café, un dimanche, un soir tard car on se sent dans le flow de la créativité... Et puis ça s’emballe. Il y a un côté addictif à l’hyperconnexion. Instagram, facebook... Nos sens, et notre vue sont absorbés par des informations stimulantes.

Pour vous, c’est cette hyper connexion qui nous sépare de l’essentiel ?
Nathalie : Derrière cette euphorie digitale, nous nous éloignons d’une clé essentielle pour aider notre corps à se régénérer naturellement : le temps. Pas le temps chronologique, ni le temps digital. Mais le temps organique. Celui de la nature. Celui qui anime les arbres à lâcher leurs feuilles à l’arrivée de l’hiver pendant qu’il invite le mammifère à ralentir. Celui qui insuffle la montée de sève pour préparer un nouveau printemps. C’est ce temps organique qui vaut de l’or et dont nous nous éloignons, petit-à-petit. Nous nous étonnons d’être fatigués, déphasés, épuisés, intolérants à ceci, à cela... Nous avons perdu notre connexion à la nature. Or nous venons de la nature !

Olivier : Les grecs anciens avaient 3 divinités pour parler du temps : Chronos, le dieu du temps de l’horloge (celui qu’on calcule, prévoit, maitrise), Kairos, le dieu du temps suspendu (celui des opportunités, des coïncidences, de l’amour) et Éon, le dieu du temps qui se répète (celui des cycles, des jours, des saisons). Assurément, notre société industrielle productiviste valorise à l’excès notre rapport « chronométrique » au monde. La tentation de courir toujours plus vite ne fera que nous rapprocher plus rapidement du mur. Il devient donc urgent de ralentir : faire un pas de côté pour discerner où je vais, prendre du recul pour reprendre de l’élan dans ma vie.

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Se reconnecter à la nature pourrait-il être une porte d’entrée vers le bien être ?
Olivier : Vers le mieux être et le mieux faire, assurément ! Depuis des milliards d’années, la Nature invente, explore, teste et améliore des systèmes féconds, économes, résilients et beaux. Quand on y regarde de plus près, rien n'y est à jeter. Bref, pour reprendre la formule du botaniste Jean-Marie Pelt, la nature : c'est une affaire qui marche ! Il y a donc bien de quoi s'émerveiller. Du poème de Baudelaire « Correspondances » aux approches plus récentes de biomimétisme, de permaculture ou d’écologie profonde, tout nous invite à aller écouter les messages que la forêt nous chuchote. Nous trouverons peut-être alors des clefs de croissance qualitative. A l’heure des bonnes résolutions, et de la tentation de nous rajouter quantitativement la pression (« plus de ci, moins de ça), et si je regardais simplement l’existant en me demandant comment juste prendre soin de la qualité de la vie que j’accompagne, des équilibres auxquels je contribue. Une marche en forêt pour observer ce qui est vivant autour de moi et ce qui pousse naturellement en moi : voilà mon conseil pour des résolutions qui font du bien à soi et à la planète.

Nathalie : C’est ce que toutes les sagesses anciennes, comme l’ayurveda, nous disent. Pour moi, ce qui fait la différence entre une intention prise par la tête, et une intention prise par la tête, le cœur et le corps, c’est que cette dernière, elle a plus de chance de bénéficier de la magie de la nature pour se mettre en mouvement. Et la nature agit comme un catalyseur, un terreau fertile qui permet à notre tête, notre cœur et notre corps de faire connaissance, de dialoguer, de se retrouver dans une temporalité organique, sensorielle et respectueuse de notre être profond. Tous les auteurs de santé globale sont unanimes : la nature a des effets régénérant sur nous. Deepak Chopra, l’un des médecins pionniers en ayurveda aux Etats-Unis, nous invite à réveiller nos 5 sens grâce à la nature, pour revenir à notre boussole intérieure, cette partie de nous qui sait ce qui est bon pour nous. Alors le conseil que je vous propose : quelque que soit votre résolution, ou votre non-résolution pour 2018, offrez-vous un break à la campagne pour bien commencer la nouvelle année.

Vive les synchronicités ! Nathalie & Olivier se rencontrent autour du film En quête de sens, en 2015. D’horizons différents, ils réalisent qu’ils sont animés par le même goût du vivant. Nathalie, par la médecine, la danse, l’ayurveda, le yoga et Olivier par l’innovation, l’intelligence collective, la permaculture et l’écologie profonde.
Ils organisent ensemble une expérience en pleine nature pour célébrer le passage à 2018 : la Co-gi-bulle, une cocréation originale entre les bulles santé de Nathalie et les Co-gitons, séminaires de ressourcement et de créativité d’Olivier. Vous venez ? Toutes les infos ici

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